mardi 7 septembre 2010

Une libération...pour l'amour de mon mari !

7 septembre 2010

Honorable ministre de la Santé, Leona Aglukkaq,

J'ai appris mercredi dernier que vous refusez de financer un essai clinique qui étudierait l'angioplastie de Zamboni, appelée libération, sous prétexte qu'elle est trop risquée parce qu'elle est basée sur une théorie non prouvée.

Ayant eu le privilège du passer au bistouri afin d'être libérée à la Zamboni, je peux vous dire que votre décision de reléguer aux oubliettes les quelque 75 000 Canadiens atteints de SP m'horripile. Ayant piétiné plusieurs sols étrangers, dont la plupart font partie des pays en voie de développement, je ne peux concevoir que mon pays natal qui se vante de sa grande qualité de vie ne soit pas ouvert, ni même un tantinet, à une révolution médicale qui peut améliorer le sort de milliers de ses concitoyens.

Dans le malheur engendré par la SP, il faut aussi tenir compte des gens qui entourent une personne frappée par cette sournoise maladie qu'est la sclérose en plaques. Lors de l'annonce de la SP à sa femme, le conjoint voit aussi sa vie chambardée par un flot d'incapacités qui transforme souvent la vie de jeunes gens. Par son approche, Zamboni donne enfin de l'espoir aux gens qui ne voyaient malheureusement pas de lumière au bout du tunnel fort sombre que laissent présager les neurologues lorsque le diagnostic de SP est posé.

Dans votre cas, honorable ministre de la Santé Aglukkaq, vous pouvez ajouter de la luminosité dans la vie des milliers de Canadiens aux prises avec la SP en permettant des essais cliniques qui amèneront la légalisation de la libération au Canada.

Rendez-moi fière d'être canadienne...Maintenez l'étincelle d'espoir qui illumine les yeux de mon mari depuis que la libération de Zamboni m'a redonné quelque peu mon équilibre. Il existe tant de Canadiens à qui donner espoir...

Lucie Séguin
atteinte de SP depuis deux ans

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